CHAPITRE XX
COMMENT LES ANGLAIS ATTAQUÈRENT
LE CHÂTEAU DE LA BROHINIÈRE
Pendant quelques minutes, Nigel resta immobile sur la crête de la colline. Il sentit son cœur prendre la lourdeur du plomb, à regarder fixement les grosses murailles grisâtres derrière lesquelles se trouvait enfermé son malheureux compagnon. Une main compatissante se posa sur son épaule et la voix de son prisonnier le fit se lever.
- Peste ! dit ce dernier. Je crois qu'ils ont quelques-uns de vos oiseaux dans leur cage, n'est-ce pas ? Alors, mon ami ? Haut les cœurs ! N'est-ce point là le hasard de la guerre, eux aujourd'hui et vous demain, tandis que la mort nous guette tous ? Cependant je préférerais les voir dans n'importe quelles mains plutôt que dans celles d'Olivier le Boucher.- Par saint Paul ! nous ne pouvons admettre cela ! Cet homme que vous avez vu me suit depuis que j'ai quitté ma demeure et plus d'une fois déjà il s'est trouvé entre la mort et moi. Ce serait pour moi une indicible souffrance de penser qu'il aurait fait en vain appel à moi. Je vous prie, Raoul, de réfléchir pour moi, car je ne le puis plus. Dites-moi ce que je dois faire et comment je puis lui porter secours.
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