http://www.jne-asso.org/dossiers_nucleaire.html#20ans
Les trois caractéristiques du sarcophage qui recouvre le bâtiment du réacteur détruit :
• Il fuit de plus en plus par un certain nombre de fissures que les techniciens s'épuisent à colmater.
• On ne sait pas vraiment, malgré des caméras et de robots, ce qui se passe dans le cœur fondu du réacteur ni quelle est la quantité de matières dangereuses qu'il contient encore.
• Ce sarcophage n'est pas solide, mais nul n'est capable de lui donner une espérance de vie : il peut aussi bien s'écrouler demain matin que dans une trentaine d'années.
Depuis des années, c'est-à-dire depuis 1992, il est question de construire un nouveau sarcophage de confinement pour régler définitivement la question des fuites et de la fragilité de l'enceinte de béton actuelle : avec concours international et étude de faisabilité financée par la Commission européenne. La lenteur a caractérisé la résolution de cette urgence. En 2004, un appel d'offres a été lancé pour « la conception, construction et mise en service d'une nouvelle enceinte de confinement ». Les entreprises françaises VINCI Construction Grand Projet et Bouygues Travaux publics ont constitué à 50/50 ce que l'on appelle une Joint Venture (NOVARKA) associée à quelques entreprises allemandes et ukrainiennes pour répondre à l'appel d'offre. NOVARKA fait partie de deux « finalistes » et les discussions actuelles (le gouvernement ukrainien étant théoriquement le décideur final) portent sur les questions financières, NOVARKA ayant soumis un projet de 505 118 812 dollars pour un ouvrage qui comportera notamment une charpente métallique de 20 000 tonnes (257 mètres de portée, 105 mètres de haut et 150 mètres de longueur couverte) et 23 000 mètres cubes de béton.
La décision, c'est-à-dire le choix entre les deux appels d'offre retenues, devait être prise pour le 20 eme anniversaire de l'accident mais des « difficultés » techniques (entendez d'âpres discussion sur le nombre de bénéficiaires du versement d'un certain nombre de pots de vins) ont retardé le choix des autorités techniques ukrainiennes.